Le belvédère de l’Eyrieux, offre à Saint-Michel-de-Chabrillanoux, un panorama exceptionnel sur la vallée de l’Eyrieux. Au niveau de Saint-Michel-de-Chabrillanoux et des Ollières-sur-Eyrieux, la vallée est profondément encaissée dans le socle cristallin et le cours de la rivière est calme. Le belvédère donne à voir un panorama sur les méandres de la vallée depuis les Ollières-sur-Eyrieux à gauche (Sud-Ouest) jusqu’à Saint-Sauveur-de-Montagut reconnaissable en arrière plan à droite (Nord-Est).

Comme pour la plupart des vallées du rebord est du Massif Central, le creusement de la vallée de l’Eyrieux s’est principalement opéré lors de la crise messinienne (-7,3 à -5,3 millions d’années). Le cours d’eau a alors entaillé le socle, dont il est possible d’observer en détail un composant au niveau du belvédère. En effet, la construction de ce dernier s’est faite à la faveur d’une déviation de la route sur quelques mètres, ce qui permet une observation minutieuse de la roche saine. Il s’agit d’un gneiss œillé où l’on observe des phénocristaux du granite originel pouvant mesurer de 2 à 4 cm. Les gneiss oeillés rubanés qui s’observent aujourd’hui étaient à l’origine un granite porphyroïde (roche présentant des cristaux de grande taille dispersés au sein de minéraux de taille plus petite) qui a subit le métamorphisme régional.

D’autre part, la déviation de la route utilise le passage d’une faille orientée est-ouest et pentée nord. Il est possible d’observer un miroir de faille largement exposé sur environs 50 à 80 m² de surface. L’examen des stries horizontales indique un mouvement dextre des blocs. De l’autre côté de la route, une réplique correspondant à une faille similaire est également visible : sur ce pan, le mouvement de faille à produit une zone de broyage de la roche de forte puissance.