France / 2021 / 1h30 // Réalisation, image et son : Christian Tran / Montage : Hugo Catalan / Musique : Arsène Magnard / Images drone : Eric Goethals / Mixage : Aymeric Eustache / Etalonnage : Philippe Chesneau / Production exécutive : Artis

Synopsis

Le film nous invite à une traversée de l’Ardèche, entre architecture industrielle emblématique et savoir-faire ; un voyage à la rencontre d’aventures humaines et de vestiges méconnus, jusqu’au temps présent du renouveau.

Une commande du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et de la commission « Patrimoine industriel » de l’Ardèche (Mémoire d’Ardèche et Temps Présent, Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de l’Ardèche, Société de Géologie de l’Ardèche, experts, Parc, Département de l’Ardèche).

Bande-annonce du film

Découvrir le film en intégralité

Le film est accessible :

  • En version française ici
  • En version française, sous-titrée en anglais ici

Résumé

Le film relate en 1h30 les principales activités industrielles ardéchoises :

  • 00.00 : Introduction
  • 00.04.47 : Moulins
  • 00.05.17 : Industrie textile : magnaneries, filatures, moulinages
  • 00.24.20 : Carrières et mines d’extraction : zinc, plomb, plomb-argentifère, charbon, fer et sites de production : hauts-fourneaux, cimenterie
  • 00.40.21 : Papeteries
  • 00.47.06 : Industrie du cuir : tanneries, mégisseries
  • 01.07.41 : Industrie du bijou
  • Transports : trains (00.25.49 ; 00.36.30) et bus (00.55.20)
  • Et en filigrane, eaux minérales et brasseries

Il en offre une traversée sensible, qui donne une grande place aux paysages industriels (à partir de drônes), à l’iconographie (grâce à une utilisation subtile des images d’archives – partenariat avec les Archives départementales de l’Ardèche) et aux sons (création sonore).

Plusieurs experts apportent leur connaissance sur ces patrimoines à partir de sites emblématiques qui viennent illustrer leurs propos. Ils ne sont jamais face caméra, mais en voix off afin de donner le plus de place possible aux sites.

Au-delà des activités elles-mêmes, le film permet de traiter de nombreux sujets : eau, travail des enfants et des femmes, mondialisation de l’économie dès le 19ème siècle, innovation, environnement, rapport au temps, archives, …

Si le film donne à voir le passé industriel de l’Ardèche, il se termine sur 5 cas de reconversion de ces bâtiments industriels, dont les vocations sont aujourd’hui autant économiques, sociales, locatives, culturelles qu’environnementales. Témoignant ainsi de leurs capacités de transformation…

Les principaux sites que l’on découvre dans le film

Afin d’immerger le spectateur dans une découverte sensible du patrimoine industriel ardéchois, le parti pris du réalisateur a été de ne pas indiquer les lieux traversés par des sous-titres. Si cela peut surprendre certains, l’intention est d’entrainer le spectateur dans une traversée de l’Ardèche, où chaque site dévoile sa propre histoire en même temps qu’il raconte un propos commun à ce territoire autant rural qu’industriel.

La liste ci-dessous figure au générique ; elle n’est pas exhaustive, et de nombreuses images de sites s’entrecroisent.

  • 00.04.24 : Le pavillon de la source Saint-Jean et l’usine d’embouteillage de Vals-les-Bains
  • 00.04.47 : Le Moulin de Raoul à St Joseph-des-Bancs
  • A partir de 00.09.45 : Les moulinages des Boutières
  • 00.09.45 : Moulinage de La Neuve à Marcols les eaux
  • 00.12.10 : Les manufactures textiles de Champ-la-Lioure à Chomérac
  • 00.13.00 : La manufacture royale de Pont d’Ucel, les moulinages de Tartary et le canal de Baza à Pont d’Aubenas
  • 00.15.46 : Le Moulinon à Saint-Sauveur-de-Montagut
  • 00.16.00 : Les usines Fougeirol aux Ollières-sur-Eyrieux
  • 00.21.07 : La Société Payen à Saint-Julien-en-Saint-Alban
  • 00.23.00 : Ancien moulinage et filature dit fabrique d’Aubesson, puis Penaroya et Omega Pharma à Largentière
  • 00.24.24 : Les mines de charbon de Champgontier à Prades
  • 00.24.45 : Les mines de fer de Saint-Priest
  • 00.25.49 : Le Mastrou – Train de l’Ardèche dans les gorges du Doux
  • 00.26.15 : La mine de plomb et de zinc de la Joie à Saint-Cierge-la-Serre
  • 00.28.15 : Les mines de plomb de Saint-Marguerite-Lafigère
  • 00.29.01 : La mine de plomb-argentifière de Montredon à Largentière
  • 00.31.08 : Les hauts-fourneaux de La Voulte
  • 00.35.20 : Les mines de charbon de Banne et le viaduc de Doulovy
  • 00.40.21 : Les papeteries du Vidalon et de la vallée de la Deûme à Davézieux
  • 00.47.22 : Les tanneries de la vallée de la Cance à Annonay
  • 00.55.20 : Espace Joseph Besset – Musée du charronnage au car à Vanosc
  • 00.59.39 : Usine Iveco Bus à Annonay
  • 01.00.27 : La Cité Blanche à Viviers – Usine Lafarge/Holcim
  • 01.07.41 : L’Atelier du bijou à Saint-Martin-de-Valamas
  • 01.14.32 : Les carrières et brasseries de Ruoms
  • 01.15.28 : La Nouvelle Manufacture à Saint-Martin-de-Valamas
  • 01.17.30 : L’atelier-galerie de Dalva Duarte à Saint-Priest
  • 01.19.53 : La MAGMA à Annonay
  • 01.21.30 : Le moulinage de Chirols
  • 01.23.55 : Le refuge pour chauves-souris à Saint-Pierreville

Les partenaires du film

Le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche est un syndicat mixte qui œuvre au développement territorial depuis 2001. Sa Charte prévoit la valorisation des patrimoines industriels de son territoire.

La commission « Patrimoine industriel » œuvre depuis 2010. Il s’agit d’une commission informelle qui a pour but de permettre la coordination des actions du Parc, du Département (service culture et Archives départementales) et des experts et associations patrimoniales (Mémoire d’Ardèche et Temps Présent, Société de Sauvegarde des Monuments Anciens de l’Ardèche, Société de Géologie de l’Ardèche).

Celle-ci s’engage notamment à travers un inventaire des Ensembles industriels remarquables, en lien avec l’association Patrimoine Rhônalpin (aujourd’hui Aurhalpin), l’édition d’un cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent en 2015, l’organisation d’un colloque en 2016 et la mise en place d’une exposition itinérante et de son catalogue.

C’est cette commission qui est à l’origine de ce film documentaire et l’a accompagné dans toutes les étapes de sa réalisation.

Flore Vigné et Didier Picheral accompagnant les repérages avec Christian Tran
Didier Picheral et Colette Véron accompagnant les repérages avec Christian Tran

Une thèse de géographie sur les héritages industriels

Fort de cette dynamique collective et compte tenu de sa mission de recherche, le Parc a souhaité accueillir en son sein une thèse sur la patrimonialisation des héritages industriels à l’échelle du Département de l’Ardèche, projet que portait depuis plusieurs années Flore Vigné. Stagiaire au Parc sur les moulinages, chargée de mission à Patrimoine Aurhalpin, elle était la personne idéale pour mener cette étude.

C’est ainsi que Flore Vigné a réalisé de 2017 à 2020 sa thèse dans le cadre d’une Convention Industrielle de Formation par la REcherche (CIFRE) la liant au Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et au laboratoire PACTE, via son antenne ardéchoise le Centre d’Etudes et de Recherches sur les MOntagnes SEches Méditerranéennes (CERMOSEM).

Cette thèse « La patrimonialisation transformative : les héritages industriels dans la transformation des ruralités – Le cas des Monts d’Ardèche » a été soutenue publiquement et brillamment le 6 décembre 2021.

A l’issue des 3 années de contrat CIFRE, et en parallèle de la finalisation de sa thèse, le Parc a missionné en 2020-2021 Flore Vigné pour valoriser ses travaux de recherche à des fins de sensibilisation du grand public aux patrimoines industriels tel que cela avait déjà pu être engagé dès 2015 avec les partenaires :

C’est dans le prolongement des actions menées précédemment et dans la logique de permettre à un nombre de personnes toujours plus important de se saisir et de comprendre cette histoire locale que le projet de film documentaire est né, avec la volonté – toujours – de le conduire collectivement.

Afin de bien saisir toute la dimension et la complexité de ces histoires industrielles, l’échelle du film a été celle du département de l’Ardèche.

L’histoire industrielle de l’Ardèche

L’histoire industrielle de l’Ardèche s’étend sur près de trois siècles et a laissé un nombre conséquent d’héritages, matériels et immatériels.

Un type d’usine est particulièrement important : il s’agit du moulinage, une étape nécessaire du traitement du fil de soie qui consiste à le tordre sur lui-même afin de lui apporter des qualités spécifiques (résistance, brillance, effets,…). Une étude architecturale menée dans les années 1980 décompte 428 bâtiments dédiés à cette production (Duprat & Paulin, 1987). Mais se trouvent aussi, sur le département, des filatures (dévidage des cocons de soie) et dans une moindre mesure des tissages.

Un autre secteur emblématique est celui de l’extraction de minerai : charbon, fer, plomb argentifière, zinc,… Sabrina Maurel (2009) dénombre 24 sites miniers, parfois subdivisés en concessions différentes, qui étendent l’activité minière de 1717 (Brossainc) à 1982 (Largentière). Les mines ont également la particularité d’avoir eu une empreinte territoriale forte, avec la mise en place de bâtiments de traitement (laverie, four, fonderie) et de voies de communication (rail notamment). En parallèle, de nombreuses carrières ont permis l’extraction de pierre de taille, de matériaux de construction pour les routes ou encore de calcaire pour la production de chaux et de ciment.

Le Nord du département s’illustre particulièrement dans le travail de la peau et du cuir au sein des tanneries et des mégisseries. C’est également là que se développe le plus fortement l’industrie du papier. En parallèle, se développent les industries d’extraits tannants, produit à partir du bois (et notamment du châtaignier).

De multiples autres usines se mettent en place en lien plus ou moins resserrés avec celles citées ci-dessus : mécanique, automobile, scieries, eaux minérales, marrons glacés,…

La multiplicité de ces héritages laisse aujourd’hui des traces : savoir-faire, mémoires, bâtiments,… prêts à être réinvestis pour devenir patrimoine.

Le réalisateur du film : Christian Tran

Christian Tran
Lors des repérages à Vals les bains

A l’issue d’une procédure de marché public, la réalisation du film documentaire a été confiée au documentariste ardéchois Christian Tran, pour la qualité de son travail et son regard singulier.

Christian Tran est un réalisateur de documentaire français né en 1966 en Ardèche. Dans les années 1990, Il participe à la création de l’Atelier de recherche des techniques de l’image et du son (ARTIS), un collectif de créateurs aux compétences complémentaires qui réalisent films, photos, scénographies. Il s’engage dans une démarche d’auteur de films documentaires et réalise en parallèle des films institutionnels principalement en Ardèche.

De 2002 à 2006, Christian Tran a réalisé des films au cœur des questions de société : L’école en campagne, Poste Restante, Le Temps de l’Urgence. Ces documentaires, s’appuyant sur une problématique locale, ont atteint une dimension plus large, tant par leur contenu que leur forme. Ils ont fait l’objet de nombreuses projections publiques et ont été sélectionnés et primés en festivals. Depuis 2008, avec Picasso et Sima, le modeleur d’amitié, il aborde des sujets qui touchent davantage à la création et au travail du temps. Assistant-réalisateur de Pierre-Oscar Lévy pour les films consacrés au travail sur la grotte Chauvet, il y retournera en 2009 avec le suivi audiovisuel du chantier de l’espace de restitution. En 2015, Il réalise pour Arte Les Génies de la Grotte Chauvet. C’est à cette occasion que Miquel Barceló fait une première incursion dans le cinéma de Christian Tran. Trois années plus tard Terres Barceló est entièrement consacré au peintre et sculpteur catalan.

En 2020, Le Manège de Yankel dresse un portrait malicieux de l’artiste Yankel, à l’aube de ses 100 ans.

La tournée !

Sorti en octobre 2021, ce film a tout de suite rencontré un succès public fédérateur. Face à cet enthousiasme et aux échanges suscités par le film, le réalisateur, le Parc et les experts et associations engagées dans cette aventure ont accompagné des projections dans toute l’Ardèche. Merci aux communes et communautés de communes, cinémas, entreprises, associations, bibliothèques, festivals, lycées et collège qui l’ont projeté. En un an, le film a touché pas moins de 4100 spectateurs pour 63 projections.

A écouter

  • Écoutez la Chronique LES PIEDS DANS LE PARC d’octobre 2021 avec les interviews de Christian Tran et de la géographe Flore Vigné dont la thèse sur les patrimoines industriels ardéchois conduite au sein du Parc a été l’un des socles du film.
  • Écoutez l’émission « Le grand invité » de France Bleu Drôme Ardèche : replay du lundi 24 janvier 2022 où Christian Tran était invité : https://www.francebleu.fr/…/drome…/le-grand-invite-167

Financement

Film réalisé avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du programme européen LEADER Ardèche³

ENGLISH VERSION : Living Imprint, Industrial Heritage in Ardèche

(original title : Empreinte vivante, le patrimoine industriel en Ardèche)

France / 2021 / 1h30 / Documentary / Direction, sound and photography : Christian Tran / Editing : Hugo Catalan / Music : Arsène Magnard / Drone images : Eric Goethals / Mixing : Aymeric Eustache / Grading : Philippe Chesneau / Executive production : Artis

Synopsis

The film is an invite to visit the Ardèche, with its emblematic industrial architecture and its skills; a journey toward human adventures and unknown remains, up to today’s renewal.

The film was a commission of the Natural Regional Park of the Monts d’Ardèche, in partnership with the “Industrial heritage” committee of the Ardèche.

Abstract

In 1h30, the film describes the main industrial activities in the Ardèche :

  • 00.00.00 : Introduction
  • 00.04.47 : Mils
  • 00.05.17 : The textile industry : silkworm farms, spinning factories, reeling factories
  • 00.24.20 : Mining : zinc, lead, silver-bearing lead, coal, iron and production sites : blast furnaces and cement plants
  • 00.40.21 : Paper mills
  • 01.07.41 : Jewelry industry
  • Transportation : trains (00.25.49 ; 00.36.30)  and buses (00.55.20)
  • 00.47.06 : Leather industry : tanneries, taweries
  • And filigree, mineral waters and breweries

It takes the viewer on a sensitive walk through the area, giving a large place to industrial landscapes (with drones), to iconography (thanks to a subtle use of archive images – in partnership with the Ardèche archives) and to sounds (sound design).

Several experts share their knowledge about these heritages, on emblematic sites illustrating their words. They never face the camera, but speak off-screen to give as much room as possible to the sites themselves.

Beyond the activities concerned, the film treats numerous issues : water, children and women’s work, globalization of the economy as soon as the 19th century, innovation, environment, view of time, archives.

If this film shows the industrial past of the Ardèche, it ends on five cases of reconversion of these industrial buildings, which are today destined to social, rental, cultural and environmental uses. They thus give testimony to their ability to change.

The main sites seen in this film are

The film director chose not to name the locations as they are shown. It can surprise some viewers, but the aim is to take them on a travel throughout the Ardèche, where each site possesses its own history, but tells also something common to this area as rural as it is industrial. The closing credits meet the need to know exactly the places’ names to go further if necessary.

  • 00.04.24 : The Saint-Jean’s spring pavilion and the bottling factory in Vals-les-Bains
  • 00.04.47 : The mill of Raoul in St Joseph-des-Bancs
  • 00.09.45 : Silm Mill of La Neuve à Marcols les eaux
  • 00.12.10 : The textile factories de Champ-la-Lioure à Chomérac
  • 00.13.00 : Royal mill of Pont d’Ucel, silk mills of Pont d’Aubenas
  • 00.15.46 : Silk mill of Saint-Sauveur-de-Montagut
  • 00.16.00 : The Fougeirol factories in Les Ollières-sur-Eyrieux
  • 00.21.07 : The Payen company in Saint-Julien-en-Saint-Alban
  • 00.23.00 : Silk Mill and reeling factory in Largentière
  • 00.24.24 : Champgontier‘s coal mine in Prades
  • 00.24.45 : Iron mine in Saint-Priest
  • 00.25.49 : The Mastrou – Ardèche train in the Doux gorges
  • 00.26.15 : The La joie’s lead and zinc mine in Saint-Cierge-la-Serre
  • 00.28.15 : Lead mines of Saint-Marguerite-Lafigère
  • 00.29.01 : The Montredon’s silver-bearing lead mine in Largentière
  • 00.31.08 : The blast furnace in La Voulte
  • 00.35.20 : The coal mine in Bannes and the Doulovy viaduct
  • 00.40.21 : The Vidalon and Deûme valley paper mill in Davézieux
  • 00.47.22 The Cance valley tannery in Annonay
  • 00.55.20 : Espace Joseph Besset – wheelwright buses  museum in Vanosc
  • 00.59.39 : Iveco Bus in Annonay
  • 01.00.27 : The white city in Viviers – Lafarge/Holcim factory
  • 01.07.41 : The jewel workshop in Saint-Martin-de-Valamas
  • 01.14.32 : The Ruoms querry and brewery
  • 01.15.28 : La Nouvelle Manufacture in Saint-Martin-de-Valamas
  • 01.17.30 : Dalva Duarte’s Gallery and workshop in Saint-Priest
  • 01.19.53 : MAGMA in Annonay
  • 01.21.30 : The Chirols spinning factory
  • 01.23.55 : The bats’ sanctuary in Saint-Pierreville

The film’s partners

In 2010 was created the Ardèche’s  “Industrial Heritage” committee, in which the Natural Regional Park of the Monts d’Ardèche plays a part, together with the associations Mémoire d’Ardèche et temps present (Memory of the Ardèche and present time society), Société de sauvegarde des monuments anciens de l’Ardèche (the society for the preservation of the Ardèche’s ancient monuments), Société de géologie de l’Ardèche (Geological society of the Ardèche), and the Ardèche’s local government. It works for the understanding, preservation and showcasing of the Ardèche’s industrial heritage (sites, archives, documents and testimonies).

It undertook, among other things, an inventory of the Ensembles industriels remarquables (Outstanding industrial sites) (together with the Aurhalpin heritage society), the publication of a notebook  Mémoire d’Ardèche et temps présent, the organization, in 2015, of a symposium and  in 2016 the setting up of a touring exhibition and its catalogue.

This committee is at the root of this documentary film and accompanied it all along its making.

A geography thesis about industrial heritages

This documentary film, released in October 2021, is a collective work due to the initiative of many associated parties, based on Flore Vigné’s research, seen through Christian Tran’s unique perspective.

Flore Vigné wrote her thesis between 2017 and 2020 within an Industrial Convention of Training by Research (CIFRE), linking her to the Natural Regional Park of Monts d’Ardèche and to the PACTE Laboratory, through its Ardèche branch Cermosem (Studies and research centre on dry Mediterranean mountains).

She brilliantly defended this thesis “The Transformative Heritage-Making, a Point of View on Ruralities Transformations. The example of Industrial Legacies in Monts d’Ardèche” (« La patrimonialisation transformative : les héritages industriels dans la transformation des ruralités – Le cas des Monts d’Ardèche »), on December 6th 2021.

 In 2020-21, after her three-year CIFRE contract, and alongside the final stages of her thesis, Flore Vigné was commissioned by the Natural Regional Park to use her research to raise public awareness about the industrial heritage, as had been already initiated in 2015 with several partners :

The documentary project is an extension of the previous actions, again with the intent to help more and more people to grasp and understand this local history. As always, it was born with a will to act collectively.

In order to grasp fully the dimension and complexity of these industrial histories, the project was made on the scale of the whole Ardèche department.

The Ardèche’s Industrial History

The industrial history of the Ardèche stretches over almost three centuries and left numerous legacies, tangible as well as intangible.

One type of factories is particularly important :  spinning factories, a necessary step in the silk thread treatment consisting in twisting it to give it specific qualities such as strength, shine, special visual effects… An architectural study in the 1980s drew up a list of 428 buildings dedicated to this activity (Duprat & Paulin, 1987). But reeling factories (the unraveling of the cocoons) can also be found in the Ardèche, as well as a few weaving factories.

Another emblematic sector is mining: coal, iron ore, silver-bearing lead, zinc… In 2009, Sabrina Maurel counted out 24 mining sites, sometimes divided into several concessions. The mining industry stretches from 1717 (Brossainc) to 1982 (Largentière). Mines have also the peculiarity of having had a marked regional imprint, with the building of treatment plants (ore-washing, ovens, foundries) and communication routes (railroads among others). At the same time, numerous quarries allowed the extraction of cut stone, building material for roads, or limestone to produce lime and cement.

The northern part of the department stands out particularly in the treatment of skins and leather, in tanneries and taweries. It is also in this part of the Ardèche that the paper industry develops the most. At the same time, factories producing tanning agents extracted from wood, often chestnut trees, appear.

Numerous other factories are built, more or less closely linked to those above: mechanics, cars, sawmills, mineral waters, candied chestnuts…

This great variety of legacies leaves traces today : skills, memories, buildings… ready to be invested to become a heritage.

The film director : Christian Tran

After a public market process, the film direction was entrusted to Christian Tran, a documentary maker living in the Ardèche, for the quality of his work and his unique perspective.

Christian Tran is a French documentary maker born in the Ardèche in 1966. In the 1990s, he takes part in the creation of the Atelier de recherche des techniques de l’image et du son (ARTIS) (research workshop on photography and sound techniques), a group of creative people with complementary skills who make films, photos, set designs. He starts directing documentaries and at the same time makes institutional films, generally in the Ardèche.

From 2002 to 2006, Christian Tran made films at the heart of societal issues: L’Ecole en campagne, Poste restante, Le Temps de l’urgence. These films, based on local issues, have reached a larger scale, through their form as well as their content. They have often been shown and have been nominated and awarded in festivals. Since 2008, together with Picasso and Sima, the friendship creator, he addresses subjects more linked to creation and the work of time. He has been assistant director to Pierre-Oscar Levy on the films dedicated to the Chauvet cave, and went back there for the audiovisual follow-up of the works on the cave’s reproduction. In 2015, he shoots for Arte Les Génies de la grotte Chauvet, That is when Miquel Barcelo appears for the first time in Christian Tran’s work. Three years later,  Terres Barcelo is entirely dedicated to the Catalan painter and sculptor.

In 2020, Le Manège de Yankel is a cheeky portrait of Yankel, the artist, on the verge of his 100th birthday.

Mission suivie par

Élisa Jaffrennou

- Chargé de mission

Chargée de mission "Culture et patrimoines" & coordinatrice "Proximité territoriale"

Tél. : 04.75.36.38.92

- Portable : 06.19.21.70.30