L’Agriculture des Monts d’Ardèche

L’agriculture des Monts d’Ardèche est faite de contrastes. 

Extrêmement riche par sa diversité – de la production oléicole aux plateaux d’élevages allaitants- l’agriculture ne couvre que 20 % du territoire du fait de dynamique de déprise et de blocages fonciers.

La pente constitue l’une des principales contraintes au développement agricole mais les Hommes ont su, au cours des siècles, aménager l’espace et transmettre un patrimoine agraire exceptionnel (châtaigneraies, terrasses, béalières…) aujourd’hui au cœur des enjeux économiques des Monts d’Ardèche.

Les chiffres clés

  • 40626 ha de SAU, 22% de la surface du territoire pour 1411 exploitations agricoles (en 2010). Une faible emprise spatiale, mais un fort impact paysager du fait de la proximité des lieux de vie.
  • 90% de la SAU en prairies, pelouses, landes basses.
  • Une perte de 50 % des terres labourables, 15 à 30% de la STH et de 57 % des exploitations en 20 ans.
  • 65% d’exploitations caractérisées par des exploitations non professionnelles.
  • 3 AOP (châtaigne d’Ardèche, Fin Gras du Mézenc, Picodon)
  • 8 105 ha en AB en 2014 soit 20% de la SAU, 348 agriculteurs bio en 2014 sur le Parc (30% des producteurs)
  • Les châtaigniers et l’élevage ovin sont des composantes dominantes dans le paysage agricole du Parc des Monts d’Ardèche.

Le territoire du Parc est marqué par des contrastes agricoles

Au Nord, les régions des Boutières et du Plateaux de Vernoux, où dominent les surfaces fourragères, restent des régions assez agricoles en dépit de l’extension locale des friches ; mais c’est une agriculture très extensive et vouée à l’élevage mixte à dominante d’ovins. Le châtaignier, les petits fruits (sauvages ou cultivés), ainsi que le maraîchage, complètent souvent des systèmes de production diversifiés. Ces régions font face à des diversités de milieux : on passe facilement des pentes mixtes de landes et de châtaigneraies à des milieux herbagers plus plats (plateau de Vernoux, plateau ardéchois..).

Au Nord-Ouest, la région des Sucs, autour du mont Mézenc et du Gerbier de Jonc, demeure fondamentalement une région d’élevage à dominante bovine, fondée sur des herbages naturels d’altitude et sur une occupation extensive de l’espace. On retrouve sur ce secteur l’AOP Fin Gras du Mézenc.

Au centre, la région de la Haute Cévenne est marquée par une faible emprise spatiale de l’agriculture, et par une orientation économique très extensive où le mouton joue un rôle prépondérant. Les troupeaux sont néanmoins moins nombreux et moins importants qu’en Boutières. Le châtaignier et la myrtille constituent des ressources notables pour ces zones.

Au sud, les régions de la Cévenne Méridionale et du Piémont cévenol se distinguent de la Haute Cévenne par des conditions de milieu plus favorable aux cultures, y compris aux cultures spécialisées. Elles diffèrent aussi par une utilisation plus intensive de la surface agricole, par une orientation culturale, et par une moindre représentation de l’élevage ovin. C’est sur ces secteurs, au pied de la montagne cévenole, que le châtaignier rencontre un autre arbre emblématique du département : l’olivier. La vigne, cultivée en terrasses, couvre une partie importante du piémont où l’on retrouve le Chatus, cépage emblématique des Cévennes.

Mission suivie par

Richard Bonin

- Chargé de mission

Responsable service culture et économie durable

Tél. : 04.75.36.38.94

- Portable : 06.19.21.70.42